Je viens de mettre en ligne une vidéo de la randonnée du site de la Chapelle dans le cirque de Cilaos sur l’île de la Réunion qu’on a faite en août dernier.
Ce n’est pas vraiment une randonnée très difficile contrairement à son classement sur le site randopitons.re. C’est une randonnée plutôt courte avec un dénivelé qui n’a rien d’extraordinaire pour la Réunion, elle se distingue surtout par le but de la randonnée avec la Chapelle qui est un canyon très étroit creusée dans la roche au fil du temps par la rivière de Bras Rouge. Mais tout d’abord il y a une belle balade avec des vues magnifiques sur le cirque de Cilaos.
Depuis quelques décennies, pendant l’hiver austral, l’île de la Réunion est devenu une aire de reproduction des baleines à bosse sans qu’on puisse expliquer vraiment pourquoi elles s’en sont détournées jusqu’alors. Ce phénomène est étudié sérieusement que depuis 20 ans, l’association Globice de protection de l’environnement a notamment commencé en 2004 le décompte des baleines observées par l’identification des caudales qui sont propres à chaque individu et la tendance est clairement à la hausse même sans qu’on puisse toutefois expliquer la variabilité d’une année à une autre. On peut s’étonner également de constater que les baleines sont globalement peu fidèles aux eaux réunionnaises car sur la période de 2001 à 2020 et 1663 individus observés, seuls 44 sont déjà venus deux fois.
Je découvre dans le rapport 2020-2021 sur la pauvreté en France édité par l’observatoire des inégalités qu’il n’y a pas moins de 9 villes réunionnaises qui sont parmi les 20 villes de plus de 20000 habitants qui ont le taux de pauvreté le plus fort, dont cinq sont en tête ! On pourra retrouver ce triste classement par ici. Les trois premières villes sur le podium sont le Port, Saint-Benoît et Saint-Louis, elles comptent pas moins de 47%, quasiment la moitié, de leur population qui vit en dessous du seuil de pauvreté, c’est à dire avec un niveau de vie inférieur à 60% du niveau de vie médian (1063€ pour une personne seule en 2018). Un classement similaire a été établi sur la base du nombre de personnes pauvres, on retrouve les grandes villes de métropole qui forcément comptent beaucoup d’habitants, on retrouve néanmoins les deux plus grandes villes de la Réunion, à savoir Saint Denis et Saint Pierre, à la place respective de 9ème et 20ème place et Saint Paul à la 18ème place.
Cela illustre le fait que quasiment 4 réunionnais sur 10 vivent sous le seuil de pauvreté. A titre de comparaison cette étude de l’INSEE nous dit que la Seine Saint Denis qui est le département métropolitain le plus pauvre, avait un taux de 27,9% de pauvreté en 2017 à comparer au 38,3% réunionnais, la moyenne nationale étant de 14,5%. Le seuil des 20 % des plus pauvres est même à 242€ à la Réunion alors qu’il est à 585€ en Seine Saint Denis (chiffres 2011) !
D’après une autre étude de l’observatoire des inégalités qui date de 2013, à la Réunion l’indice de Gini est à 0,53 (plus il est proche de 1, plus les inégalités sont fortes) à comparer au 0,31 de la métropole. En résumé la Réunion est à un niveau d’inégalités équivalent à celui de la France à la fin du XIXème siècle. Paris qui est le département le plus inégalitaire de métropole avec un indice à 0,5 reste moins inégalitaire que la Réunion. Car ce qui caractérise la Réunion est qu’elle est le département français le plus inégalitaire, elle détient le record national du plus grand nombre de redevables de l’impôt sur la solidarité et la fortune (ISF) et dans le même temps celui des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) ! Autres chiffres, 30 % des plus riches ont un revenu cinq fois supérieur aux 70 % les plus pauvres.
Lors de mon dernier séjour à l’île de la Réunion en août dernier nous avons fait une randonnée de trois jours à l’intérieur du cirque de Mafate. C’était une boucle au départ du col des Bœufs qu’on atteint via le cirque de Salazie, on a laissé notre voiture au parking gardé et trois jours après on est revenu au même endroit. La première partie de la randonnée consiste à rejoindre Grand Place en passant par le sentier Scout. Le deuxième jour on a rejoint la Nouvelle en passant par Roche Plate. Puis le dernier jour on est remonté vers le col des Bœufs en passant par la passerelle Ethève en direction de l’îlet de Marla.
Cette randonnée s’est déroulée du 8 au 10 août 2019, donc à la saison « froide » et sèche. Dans la pratique le matin il fait effectivement assez frais (moins de 10°), rappelons que nous sommes en montagne à une altitude qui varie entre 1500 et 1000m d’altitude. En revanche on a eu un beau soleil et les températures montent assez vite (comme elles peuvent baisser brutalement en cas d’arrivée du brouillard…).
Elle représente un parcours de 38,2km au total, parcourus en en 20h24 (pauses comprises, hors temps d’arrêt dans les gites). Elle s’adresse à des randonneurs assez aguerris, le dénivelé cumulé qu’il soit positif ou négatif est assez prodigieux, certains passages sont particulièrement impressionnants et longent des précipices sans fond. La chaleur et l’absence d’ombre sur certaines portions du parcours nous a également mis à rude épreuve.
Voilà une vidéo qui résume la première partie de la randonnée, du col des Bœufs à Grand Place en passant par le sentier Scout.
Et pour aller plus loin une page qui décrit les détails de la randonnée. La deuxième journée se résume dans cette vidéo, il s’agissait de relier la Nouvelle au départ de Grand Place par Roche Plate.
Là aussi une page donnera tous les détails sur cette portion de randonnée qui était de loin la plus difficile. La dernière partie de portion, la plus facile, est visible dans cette dernière vidéo. C’est donc le trajet de la Nouvelle au col des Bœufs en passant par la passerelle Ethève.
On trouvera ici une page donnant les informations sur ce tronçon de randonnée.
L’association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV) a récemment publié une enquête sur l’hygiène des établissements alimentaires. Pour mémoire elle se base sur les résultats des contrôles sanitaires diligentés par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) au travers de ses directions départementale de la protection des populations (DDPP) disséminées sur tout le territoire. On pourra retrouver ces résultats en tout transparence sur le site alim’confiance site officiel qui gagne à être largement connu. Donc autant dire que l’enquête du CLCV se base sur des éléments factuels et officiels qui peuvent difficilement souffrir de contestation. On pourrait juste leur reprocher de jeter l’opprobre sur une région sur la base de quelques restaurants galeux, ainsi d’après le document du CLCV il y aurait 247000 restaurants en France (hors restauration collective) qui subissent autour de 16000 contrôles par an, on arrive donc grosso modo à un restaurant contrôlé sur 15 par an. Ce n’est franchement pas énorme, qui plus est ces contrôles ne sont uniformément pas répartis sur le territoire, ainsi la région Ile de France concentre 39% des contrôles ! Ça donne néanmoins une information statistique intéressante de la situation dans les régions.
Bref, ces éléments de contexte posés, on découvre dans cette enquête qu’on retrouve les départements d’outre mer (DOM) en queue de peloton du classement des établissements qui regroupent les restaurants, la restauration collective, les métiers de bouche et les commerces généralistes, avec la Réunion bon dernier !
A vrai dire cela ne m’étonne à moitié, certes l’hygiène se réfère plutôt à ce qui se passe dans les cuisines même si ça impacte au final la qualité de l’assiette et ne se réfère pas au niveau du service, mais globalement je constate que les restaurants à la Réunion oscillent entre le pire et le médiocre. On connaissait le serveur parisien pas souriant pour un sous et qui vous pousse vers la sortie histoire de multiplier les services mais qui globalement fait le taff, à la Réunion on a plutôt droit au serveur ramolli par la langueur de l’atmosphère insulaire et tropicale qui ne prête guère attention au client et qui se languit la fin du service. Le service est globalement assez déplorable et rares sont les restaurants qui sortent du l’eau. Parmi les piètres expériences je peux citer un restaurant coté sur Saint Gilles avec vue sur mer où nous avons attendu patiemment 1h15 qu’on veuille bien s’occuper de nous en essayant de faire durer nos apéritifs malgré plusieurs relances, finalement comme on mourrait de faim on a quitté les lieux, quelque peu en pétard. Je pense également à un restaurant sur Saint Denis où on a trouvé un cafard dans l’assiette et un autre à Cilaos classé parmi les meilleurs du cirque où le samedi soir la plupart des plats sur la carte n »étaient pas disponibles et celle-ci réduisait à peau de chagrin, du reste nous n’avons pas traîné dans le restaurant tellement on se caillait, le patron par économie mesquine n’avait pas daigné allumer le poêle qui trônait fièrement au milieu du restaurant et on y voyait strictement rien du tout au point qu’on a éclairé notre table avec nos lampes frontales.
Il se trouve que j’ai eu à gérer dans mon mémoire d’une centaine de pages plus de 200 références, ça devient vite ingérable et il devient vite nécessaire de recourir à un outil pour gérer tout ça. C’est là qu’intervient zotero, Zotero est un outil opensource disponible sous windows et sous linux qui permet de gérer des références bibliographiques et qui s’interface avec firefox et libreoffice (ainsi qu’avec Microsoft Word) pour lesquels il faut installer le plugin correspondant. Le navigateur permet de repérer sur le web les documents à référencer qui sont ensuite enregistrés dans la bibliothèque de zotero. Dans le traitement de texte on pourra faire appel à une référence de la bibliothèque via un plugin zotero intégré, on pourra également générer une bibliographie de toutes les références citées dans le document. zotero gère l’indexation et vous n’avez plus à vous occuper de la numérotation de vos références, tout se fait automatiquement.
Le fonctionnement est assez simple, sous firefox on va surfer sur une page qu’on va référencer, dans l’exemple ci-dessous un texte de loi de légifrance.
En haut à droite il y a une petite icône zotero en forme de palais de justice, en cliquant dessus ça va créer la référence dans la bibliothèque.
Ensuite sous libreoffice, on rajoute une citation en cliquant sur le premier bouton en haut à gauche Add/Edit Citation. Dans l’exemple ci-dessous, notre texte de loi se retrouve en référence 12.
C’est équivalent pour d’autres types de document comme les pages web ou les fichiers pdf. Pour ces derniers c’est encore mieux s’ils contiennent des métadonnées comme pour cette thèse. Cette fois-ci l’icône de zotero prend une forme différente, en cliquant dessus ça rajoute le pdf dans la bibliothèque.
L’entrée est rajoutée dans zotero.
Le fichier pdf contient moult métadonnées qui sont enregistrées automatiquement, il peut arriver qu’il y ait pas grand chose dans ce cas il faudra saisir les informations manuellement. Le fonctionnement est similaire ensuite pour rajouter la référence dans libreoffice. Vous pouvez rajouter également des références de livres directement sous zotero. Dans l’exemple ci-dessous j’ai saisi uniquement l’ISBN dans l’icône Ajouter un document par son identifiant et les informations du livre sont automatiquement récupérées sur internet.
Une fois le travail réalisé on peut générer en fin du mémoire un index de toute les références citées, on cliquera sous libreoffice sur la deuxième icône zotero en haut à gauche Add/Edit Bibliography. Pour la mise en forme des références, vous avez le choix et ça se fait via les préférences de zotero (également accessible via libreoffice).
Personnellement j’ai choisi Chicago Manual of Style 17th edition. Pour aller plus loin :