Archives de catégorie : Réunion

Articles portant sur l’île de la Réunion

La Réunion vue des airs

Comme prévu, voici le premier d’une série de posts consacrée à la Réunion où je viens de passer un mois. La Réunion est une île très montagneuse avec un sommet le piton des neiges qui culmine à plus de 3000 m d’altitude. C’est un paradis pour randonneurs qui s’apprécie pour son arrière pays montagneux, il s’apprécie d’autant plus en prenant de la hauteur. A cette occasion, on a testé trois supports différents, l’hélicoptère, l’ULM et le parapente. Les plus sportifs sont clairement l’hélicoptère et le parapente, l’ULM est plus tranquille et permet de prendre le temps d’apprécier le paysage. Voilà une vidéo qui synthétise tout cela :

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Randonnées et applications compatibles cartes ign

Grand amateur de randonnée l’été, pendant longtemps je me suis contenté de cartes papiers, par la suite une montre GPS me permettait d’analyser ma trace en temps différé avec des logiciels dédiés comme ceux présentés dans cette page. Il m’a paru utile d’aller plus loin et de pouvoir visualiser en temps réel ma trace sur un fond de carte IGN et tant qu’à faire de pouvoir suivre une trace téléchargée préalablement sur mon mobile android, trace qu’on aura récupéré sur un des nombreux sites dédiés à la randonnée. Il existe un certain nombre d’applications dédiées à la randonnée, certaines libres mais en revanche des applications officiellement compatibles aux cartes IGN, il y en a que 3 comme indiqué par cette page d’IGNrando, aucune n’est libre. Par dépit ou défaut, j’ai choisi iPhiGénie sur la base de sa réputation et de ses fonctionnalités. En parallèle, j’ai souscrit un abonnement à IGNrando pour la modique somme de 20,98€ annuelle qui me permet l’accès au catalogue complet, le prix est donc très abordable et bien inférieur à celui de l’achat de cartes spécifiques.

Pour les fonctionnalités d’iPhiGénie on pourra se référer au manuel (qui est un brin désordonné). On retrouve les fonctionnalités classiques comme l’import de traces GPS, l’affichage sur un fond de carte puis suivi de la trace téléchargée et enregistrement de la trace réalisée avec des outils de distance et de vitesse et d’export. J’ai placé le mobile dans un sachet transparent étanche qui pendouille autour du cou, à portée de main pour le consulter régulièrement et vérifier si je suis bien sur le bon chemin. Ci-dessous en vert la trace à suivre, en rouge la trace réalisée.

Un point important est que iPhiGénie gère le mode offline, ce qui est particulièrement utile quand on se trouve dans un coin perdu. Pour ce faire il faudra veiller en mode online à visualiser la zone de randonnée à différentes échelles, cela aura pour effet de télécharger les cartes qui resteront en cache, sinon vous allez vous retrouver avec un beau « NO NETWORK ». En revanche, iPhiGénie ne filtre pas les points aberrants et les sauts brutaux de plusieurs centaines de mètres contrairement à une montre GPS (du moins ma montre garmin GPS forerunner 310XT). Or dans des zones accidentées, ça arrive fréquemment et ça perturbe fortement le suivi de la trace, dans ce cas il faut revenir aux bonnes vielles méthodes de suivi d’une trace papier en observant l’environnement et ses repères en faisant abstraction de la trace réalisée qui peut être fausse. En conséquence la trace exportée peut comporter des points aberrants qu’il faudra manuellement supprimer pour pouvoir l’exploiter.

Sous le compte IGNrando on peut visualiser et partager ses traces avec la problématique des points aberrants.

Il se trouve qu’IGNrando a sorti sa propre appli entre temps qui porte le nom d’IGNrando’. J’avoue que je n’ai encore pris le temps de la tester.

Mémoire sur les inégalités à la Réunion

Dans le cadre de la formation professionnelle, je termine actuellement une formation diplômante de master 2 en droit avec l’université Paris 1 – Sorbonne qui aboutit notamment à la rédaction d’un mémoire . J’ai choisi les inégalités entre l’outre-mer et la métropole avec le cas particulier de l’île de la Réunion. Il se trouve que mon mémoire a un certain écho dans l’actualité de l’île qui est complètement paralysée depuis deux semaines par le mouvement des gilets jaunes qui a atteint un niveau de mobilisation très supérieur à celui de la métropole et qui étouffe littéralement toute son économie déjà très fragile.

Pour résumer mon mémoire, la Réunion est une île d’extrêmes, de contrastes et pleine de contradictions.

D’extrêmes car elle cumule dans un espace exigu surpeuplé tous les risques physiques imaginables :  l’inondation, les mouvements de terrain, les cyclones, les éruptions volcaniques, les séismes et les feux de forêts. Elle concentre également un large éventail d’inégalités sociales, elle est ainsi le département français qui compte à la fois le plus fort taux de bénéficiaires des minima sociaux et de l’impôt sur la fortune. Elle se caractérise également par un fort taux de chômage, de violence, d’illettrisme et de personnes touchées par l’alcoolisme et les problèmes de santé liés à la sédentarité et la malbouffe.

De contrastes avec une variété de reliefs et de paysages, on passe du lagon tropical à la haute montagne à plus de 3000 m d’altitude en l’espace de quelques dizaines de kilomètres. Elle compte également une variété et une diversité de population façonnée par trois siècles de peuplement et de colonialisme. Par ailleurs du fait des inégalités omniprésentes la Réunion cumule toutes les caractéristiques d’un pays riche et développé et d’un pays du tiers monde.

De contradictions avec un rattrapage économique par rapport à la métropole sur le modèle métropolitain par opposition à un développement propre prenant en compte les atouts et le contexte local qui a réduit les inégalités entre la Réunion et la métropole mais qui dans le même temps entretient voire augmente les inégalités dans la société réunionnaise. C’est aussi une île située dans un environnement régional actif en plein développement mais à la fois fermée et isolée et qui entretient des échanges quasi exclusifs avec la métropole. Contradiction également entre des réunionnais qui veulent être traités de la même manière que leurs homologues métropolitains mais qui affirment leurs différences notamment culturelles.

Aujourd’hui la réduction des inégalités marque le pas et fait face à un système en place conservateur et peu enclin à évoluer, pourtant la Réunion est une île riche de la diversité de sa population et pleine d’atouts qui n’attendent qu’à être exploités pour accélérer son développement et réduire les fractures qui minent la société réunionnaise.

Pour découvrir mon mémoire, j’ai créé une page dédiée sur mon site personnel où il peut être librement téléchargé au format pdf.

Attaques de requins à la réunion : l’enquête

Excellent reportage hier soir sur Arte de Rémy Tézier sur ce qu’on surnomme « la crise requins » à la Réunion. Il dresse un état des lieux de la situation et tente de trouver les causes de l’augmentation spectaculaire ces dernières années des attaques de requins à la Réunion qui fait que cette île est devenue l’endroit au monde où le risque d’attaques de requins est le plus fort. Objectif, pas de partis pris, les différents acteurs sont interviewés, surfeurs, politiques, scientifiques, pêcheurs sans que le journaliste pointe un coupable particulier pour un phénomène qui a sûrement des causes multiples et l’homme et son activité n’y est sûrement pas étranger. Le reportage vaut également pour les témoignages poignants de deux survivants d’attaque qui se retrouvent maintenant mutilés en étant passés à deux doigts de la mort. Le reportage est visible par ici en replay.

Lors de mes dernières vacances à la Réunion l’été dernier, j’ai été attristé de voir l’ensemble des surfshops le long du front de mer fermés, désaffectés, les plages désertées alors que des superbes rouleaux déroulent longuement. C’est une calamité pour l’économie locale et notamment celle tournée vers la mer, les restaurateurs et hôteliers en souffrent également. Physiquement ce ne sont pas les seuls surfeurs qui sont touchés, lors de notre séjour une fille s’est fait attaquée à quelques mètres du bord alors qu’elle avait pied ! Et dire que je me suis baigné et que j’ai fait du bodyboard dans la plupart des sites qui ont subi des attaques, dont Boucan Canot, les Roches Noires et la superbe vague de Saint Leu (réputée pour être la plus belle de l’océan Indien). Je me suis bien gardé cette fois-ci de me baigner en dehors du lagon. Avec les centaines de requins de toutes les espèces que j’ai pu voir en plongée et en apnée en Polynésie et ailleurs, bien plus gros que ceux de la Réunion, on peut s’étonner d’une telle agressivité et opportunité pour des requins dont « traditionnellement » l’homme n’est pas le met préféré. Le plus triste dans cette histoire et que ça a créé des clivages dans l’île entre les réunionnais de souche et tous les métropolitains qui s’y sont installés et qui ont amené avec eux la culture de la mer et des sports nautiques qui n’est pas intrinsèquement dans la culture réunionnaise très tournée vers la terre.

Requin pointe blanche de récif qui me tourne le dos à Rangiroa

Ce reportage n’a pas beaucoup plu à la Réunion, forcément ce n’est pas bon pour le tourisme, mais fort heureusement l’île a bien d’autres attraits et notamment l’intérieur de l’île montagneux et sauvage magnifique, c’est le paradis de la randonnée et du canyoning.

Quelques liens sur ce blog sur les randonnées de la Réunion pour vous donnez néanmoins envie :

Saut du piton des neiges en wingsuit

Je mets en ligne d’habitude des vidéos dont je suis l’auteur, alors pour changer voilà une vidéo qui m’a pas mal impressionné et que je souhaitais partager. C’est un saut en wingsuit à partir du plus haut sommet de l’île de la Réunion au piton des neiges.

C’est assez hallucinant surtout quand on connaît les reliefs du coin et leurs effets sur les vents et autres courants aériens locaux qui ont déjà eu raison de quelques hélicoptères et avions. J’ai des doutes qu’il ait pu faire ce grand saut sans un minimum de préparation ou alors ils sont complètement félés ! D’après ce que j’ai pu voir quand j’étais moi même au sommet du piton des neiges il y a quelques mois de cela, ils ont sauté dans le cirque de Cilaos en faisant face au grand bénare, la paroi à ce niveau là tombe vraiment à pic Ils ont du retomber sur la route qui mène à l’îlet à Cordes.

La coulée de lave de 2007

J’ai rajouté deux pages supplémentaires sur mon site perso. La première concerne la coulée de 2007 qui est la dernière grande éruption du volcan piton de la fournaise qu’a connue la Réunion. A cette occasion l’île a grandi de 45 hectares. On pourrait croire que 6 ans après les faits, la coulée est stabilisée, il en est rien, la lave est encore particulièrement instable et chaude, au point qu’à certains endroits on peut y cuire des poulets ! Aussi il existe un arrêté préfectoral, toujours actif, qui interdit d’aller marcher sur la coulée, on ne peut que l’observer de la route qui la coupe en deux.

Honte à moi, je n’ai pu résister à la tentation de faire quelques pas sur la coulée, effectivement, je confirme le caractère instable du sol, d’autant qu’il y a des cavités un peu partout, donc certaines vraiment impressionnantes, comme ce tube de lave.

A certains endroits, avec la chaleur c’est quasi intenable, on peut voir la brume de chaleur déformer le paysage.

D’autres photos et anecdotes sur la page par ici. Par ailleurs j’ai rajouté une autre page sur le bassin de la paix qui comme son nom l’indique est un magnifique bassin de la rivière des roches avec une superbe cascade avec ses orgues basaltiques.

C’est par ici pour d’autres photos, et voici même une vidéo du dit site.

Randonnée de la roche écrite, île de la Réunion

La randonnée de la roche écrite part dans les hauts de Saint Denis, on parcourt un peu plus de 9km en traversant une forêt primaire pour atteindre un promontoire rocheux qui surplombe le cirque de Salazie et qui permet d’avoir une vue sur le cirque de Mafate. On est partis à la fraîche comme il se doit pour toutes les randonnées à la Réunion, car les hauts ont tendance à se couvrir en milieu/fin de matinée et finalement assez rapidement les conditions n’ont pas été terribles, ascension sous la bruine, vent constant et très froid. Arrivés au sommet, c’était complètement bouché et les conditions se sont même durcies, la pluie a fait place à la bruine, le brouillard s’est densifié et le vent ne faiblissait pas tout au contraire.

On est redescendus au pas de course, finalement arrivés au gite, le temps s’est grandement amélioré, le soleil a fait son apparition et les randonneurs qui sont partis plus tard ont pu profiter de quelques éclaircies au sommet et entrevoir les cirques.

Une randonnée qui reste néanmoins sympa ne serait-ce pour la traversée de la forêt primaire qui vaut le détour. Voici la vidéo issue de cette randonnée.

J’ai mis à jour mon site perso et j’ai rajouté une page sur cette randonnée.

Randonnée de la canalisation des orangers, île de la Réunion

Je viens de mettre en ligne sur mon site perso une page sur la randonnée de la canalisation des orangers. Cette randonnée porte son nom d’une canalisation qui prend sa source en contre bas de l’îlet des orangers dans le cirque de Mafate et qui dessert les populations dans les hauteurs de Saint Paul. Tout le long de la randonnée on suit la canalisation qui se trouve sur une corniche étroite à 770m d’altitude et qui surplombe la rivière des galets. Les vues des montagnes et des à pics vertigineux sont fantastiques.

C’est une randonnée pas vraiment difficile mais assez longue, pas moins de 27,6km aller/retour, soit 7h20 de marche. Le passage difficile est la remontée du captage vers l’îlet, après 12km de marche, il faut entreprendre une montée de 300m de dénivelé sous le soleil dans un terrain particulièrement aride. L’arrivée à l’îlet des orangers nous fait vite oublier tous ses désagréments.

J’avais ma GoPro que j’avais fixée au bout de mon bâton de marche, voici ce que ça donne.

Randonnée de Grand Bassin à la Réunion

Grand Bassin est un tout petit îlet qu’on atteint après une descente vertigineuse le long d’une rampe d’un dénivelé de quasi 700m. C’est cette rampe qui rend la randonnée assez difficile notamment à la remontée d’autant plus si vous avez pris un cari dans une des nombreuses tables d’hôtes qu’on peut trouver dans l’îlet.

Vu les conditions d’accès particulièrement difficiles, on ne trouve plus que des gîtes et des pensions de familles joliment décorés. L’îlet n’est pas le seul but de la randonnée, un peu plus d’un kilomètre de là, on accède à une très belle cascade qui a donné son nom à l’îlet.

Comme toujours j’avais ma GoPro qui m’a permis de faire ce montage.

Ascension du grand Bénare par les makes

Le grand Bénare et le 3eme sommet de l’île de la Réunion après le piton des neiges et le grand morne, il culmine à 2898m d’altitude. Il y a principalement deux possibilités pour y accéder, par le Maïdo ou par les Makes, c’est cette dernière voie que nous avons choisie. Ce n’est pas vraiment une rando pour débutant, il y a quand même 26,5km à parcourir, même si le dénivelé reste doux (de 1652 à 2898m quand même), le terrain est particulièrement accidenté et caillouteux. Toutefois plus de 8h sont nécessaires à un rythme assez soutenu.

Nous avons entamé la randonnée dans des conditions déplorables comme on peut le voir sur la photo ci-dessous.

Fort heureusement ça s’est dégagé en altitude, malgré cela les nuages sont restés très présents ainsi que le vent glacial. L’arrivée au sommet en valait la peine.

Voilà la vidéo qui est issue de cette randonnée.

Et voilà la page consacrée à cette randonnée sur mon site personnel.